dimanche 22 décembre 2013

La ballade de Fronin



Je voudrais tout d'abord remercier le forum Have a break, have a book ainsi que l'auteur Etienne Bar pour cette jolie promenade.

On fait la connaissance de Fronin, jeune borênan dont la présentation est un peu sévère d'ailleurs puisque durant la première scène, Fronin se fait renier et bannir par son père pour une raison que l'on ignore (mais que l'on connaîtra par la suite). Il est donc envoyé par sa mère à Libreterre, sa terre natale. Lors de son départ, il rencontre Néalanne _ qui rentre au pays après 8 mois passés en Borêne, friponne au cœur tendre, elle est très douée pour accomplir ses missions, avec l'aide de ses charmes de courtisane _ ainsi que Lordel, Edrulain libreterran qui m'a fait bien fait sourire tant il parle comme Yoda.

Fronin découvre alors la culture libreterrane, qui se trouve être à l'opposé de la culture borênane.

Dans la première partie, on part donc à la découverte de Libreterre, qui porte à merveille son nom. Fronin, chez qui on a découvert et qui est appelé à devenir Edrulain, doit avant tout, comme dans tout voyage dans un pays étranger, apprendre la langue et quelle langue... Bien que simple dans sa grammaire et dans sa conjugaison (dans laquelle le futur n'existe pas car on ne peut prédire ce qu'il réserve), il est d'une grande variété au niveau du vocabulaire : un même mot peut, souvent, avoir 19 variations différentes selon le degré qu'il indique.
De plus, comme je l'ai dit, il doit également apprendre à connaitre une culture tellement opposée à la sienne.
Pour moi, Libreterre est avant tout une terre paisible et surtout apaisante, même pour le lecteur, c'est vraiment la partie où je me suis sentie bien, sereine. On a une réelle envie de la découvrir et d'y vivre.
Ils ont pour principe fondamental le libre arbitre. J'ai tout particulièrement aimé leur saine logique : 
"Parce que c'est s'avilir que de se donner ? Bien sûr, l'amour est bestial, sale, répugnant ! [...] Traiter sa femme pire que son chien, donner son fils en gage d'un traité qu'on ne respectera pas, laisser mourir un pauvre à sa porte alors qu'on dort sur un tas d'or acquis sur le travail d'autrui, massacrer tout un village de gens sans défense, voilà de belles marques de civilisation ! Mais faire l'amour juste parce que l'on en a envie, parce qu'on se plaît, pour échanger un peu de tendresse et chaleur, juste pour le plaisir simple d'un moment de bonheur, voilà qui est vil, impur, vulgaire !" (Discours de Néalanne à Fronin, qui tente de lui montrer à quel point son éducation est pudibonde et fausse son jugement).

Les différents combats contre les Verougues (des brutes sanguinaires pour la plupart) et les Sangrelins nous entraînent ensuite dans la seconde partie. On y retrouve surtout Néalanne, qui va accomplir sa mission même si elle doit réaliser des actes qui la répugnent. On comprends ainsi la différence qu'il peut y avoir entre la légitimité et le mérite.
On fait également la connaissance d'autres peuples tels que les Servants de l'Unique, qui se situent entre les prêtres et les mercenaires.
Il s'agit plus dans cette partie de combats et de stratégies, en bref, de récits d'aventures, qui, pour moi, traînent un peu en longueur et est un peu moins captivant et vivant que la première partie.

Le dénouement de cette mission nous emmène dés lors (et c'est peut être le seul point "gris" de cette histoire) dans la troisième partie. Je n'ai toujours pas compris la raison pour laquelle c'est Yordenn qui parle alors Loran était selon moi à même de le faire.
Toutefois, cette troisième partie nous démontre une règle qui, malheureusement, est universelle : le pouvoir nuit à l'esprit humain, d'où qu'il vienne. En effet, le dénouement est réjouissant pour Fronin mais je l'ai trouvé scandaleux pour Néalanne. Je l'ai prise en pitié car elle est, pour moi, victimes d'accusations incompréhensibles  et contradictoires par rapport au mode de vie libreterran. Son courage et son dévouement forcent l'admiration.

Enfin, j'ai bien apprécié les "quelques mots à propos de l'auteur" que j'ai trouvé sympathique et plein d'humour. On a comme l'impression que l'histoire et l'auteur sont des reflets l'un de l'autre.

Pour finir, je dirais que l'on fait, au cours de ce livre, un voyage merveilleux d'où l'on rentre serein et avec une seule envie : retourner sur Libreterre pour une retraite apaisante.

2 commentaires:

  1. pas mon genre de lecture mais ta chronique est très intéressante. Presque j'aurais envie de tourner quelques pages..

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    1. Les premières pages de la Ballade peuvent être lues à partir de ce billet : http://libreterre.fr/2013/11/03/la-ballade-de-fronin-3eme-edition-bientot-sur-vos-ecrans/
      Et le livre a séduit pas mal de gens, d'âges et de gouts très différents, y compris imperméables à priori à la Fantasy !

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